On entend de plus en plus parler d’écologie, d’environnement, de développement durable… On place ces termes à toutes les sauces parce que ça fait bien, c’est à la mode, c’est marketing et puis on finit par en oublier le sens, on finit par les placer partout parce que ça fait bien mais on en connaît même plus les définitions.
J’avais donc envie de remettre un peu d’ordre dans nos esprits et surtout de pouvoir utiliser les bons termes dans des contextes adaptés.
Alors l’écologie c’est quoi ?
En discutant avec un ami ou en faisant vos courses avec vos petits sacs en tissu, vous entendez parfois “toi, tu es une écolo”. Ou plus vulgairement, quand vous dénoncez une situation polluante ou que vous parlez de l’état de la planète, le sujet peut déranger et on va vous répondre “arrête de faire ton écolo de service”. Un repas de famille, un anniversaire, un fête, vous allez faire attention à votre impact environnemental et on va gentiment vous remettre à votre place “oh c’est bon, lâche tes principes écolo le temps d’une soirée, lâche-toi !”.
Je suis sûre que vous avez été confronté à ces situations ou vous allez forcément l’être à force d’exprimer votre besoin de protéger notre belle planète. Mais alors, être “écolo”, c’est quoi ? C’est être écologue, écologiste, c’est faire de l’écologie, de l’écologisme ?
On fait le point :
Le terme “écologie” a été inventé en 1866 par le biologiste allemand Ernst Haeckel. Il définissait ce terme comme “la science des relations des organismes avec le monde environnant, c’est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions d’existence”.
Des définitions en ont découlé :
D’un point de vue biologique : Science qui étudie les relations entre les êtres vivants (humains, animaux, végétaux) et le milieu organique ou inorganique dans lequel ils vivent.
Du point de vue des sciences sociales : Études des relations réciproques entre l’homme et son environnement moral, social, économique.
L’écologie moderne est née d’une prise de conscience des effets (pollution, épuisement des ressources naturelles, disparition d’espèces vivantes, changements climatiques…) de l’activité de l’homme sur son environnement (industrie, transport, utilisation d’engrais, déchets industriels…). Elle s’intéresse donc à l’homme en tant que composante de l’écosphère.
L’écologie intervient aussi dans plusieurs dimensions : l’alimentation, la santé, le développement durable, l’habitat, la biologie.
Ce terme “écologie” a donc été adapté pour désigner les personnes qui la pratiquent :
Un écologue est un spécialiste de l’écologie, donc un scientifique qui étudie les relations citées plus haut alors qu’un écologiste est un défenseur de la nature et des équilibres biologiques ; c’est une personne attachée à la défense de la qualité de l’environnement.
L’écologie est de plus en plus utilisée par la politique. Or si on en reprend sa définition, l’écologie est bien une science qui étudie les relations entre les êtres vivants ou entre les êtres vivants et leur environnement. ll faudrait donc parler d’écologisme, qui est le terme pour désigner une idéologie politique.
L’écologisme, plus précisément :
L’écologisme, ou environnementalisme, est à la fois un courant de pensée (idéologie ou philosophie), un corpus de valeurs et de propositions incluant notamment celles du mouvement écologiste. L’orientation de l’activité politique ou parapolitique vise au respect, à la protection, la préservation ou la restauration de l’environnement dans une forme très poussée. James Lovelock, père de la théorie Gaïa, est l’un des représentants les plus célèbres de cette doctrine.
Et l’environnement dans tout ça ?
Les différents termes de l’écologie sont liés à l’environnement. Alors que signifie plus précisément ce terme ?
Depuis les années 1970 le terme environnement est utilisé pour désigner le contexte écologique global, c’est-à-dire l’ensemble des conditions physiques, chimiques, biologiques climatiques, géographiques et culturelles au sein desquelles se développent les organismes vivants, et les êtres humains en particulier. L’environnement inclut donc l’air, la terre, l’eau, les ressources naturelles, la flore, la faune, les hommes et leurs interactions sociales.
En résumé, c’est l’ensemble des éléments qui peuvent interagir, directement ou indirectement sur un être ou un organisme vivant.
Le Développement Durable, le grand terme à la mode…
Ces dernières années, je crois que c’est le terme que j’ai le plus entendu ou lu dans de nombreux articles ou sur de nombreux emballages mais quand on demande aux gens ce que ça signifie réellement, il y a plus grand monde pour répondre… Je l’entendais tellement partout, que moi-même, j’ai fini par en perdre son sens réel.
La Commission Mondiale pour l’Environnement et le Développement de l’ONU (WCED), dite « Commission Brundtland » en a donné en 1987 la définition suivante : Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres besoins.
Cette définition s’illustre par ce petit schéma :
Pour résumer, pour qu’un produit soit durable, il faut qu’il soit bien pour l’humain, son environnement et sa propre économie.
La Transition Écologique, qu’est-ce que c’est?
Ce concept regroupe un ensemble de principes et de pratiques formées à partir des expérimentations et des observations d’individus, de groupes, de villages, villes ou communes, lorsqu’ils ont commencé à travailler sur les problématiques de résilience locale, d’économie en boucle et de réduction des émissions de CO2.
La transition écologique, qui est le passage du mode actuel de production et de consommation à un mode plus écologique, n’a pas de définition partagée par les différents acteurs concernés de la société. Elle n’est pas qu’une simple couche de peinture verte sur notre société actuelle, mais correspond à un changement de modèle économique et social, qui transformera en profondeur nos façons de consommer, de produire, de travailler et de vivre ensemble.
Ce terme remplace petit à petit le concept du “développement durable” dans le langage courant.
La transition énergétique est l’une des composantes de la transition écologique et l’un des enjeux majeurs du développement durable.
L’économie circulaire, l’économie du futur ?
Nous vivons actuellement dans un système d’économie linéaire qui date de l’époque de l’industrialisation, c’est à dire vers 1770 en Grande-Bretagne et vers 1820 en France. Je n’ai pas assez de connaissance en histoire pour réellement expliquer cette époque mais les manufactures et le travail de masse dans les usines sont arrivés, il fallait produire toujours plus dans nos pays capitalistes, pendant que l’humain et l’environnement ont été totalement oubliés.
L’économie linéaire consiste à extraire des matières premières, produire, consommer et puis jeter.
Nous sommes encore aujourd’hui dans ce système d’économie linéaire, nous nous sommes enfermés dans ce schéma afin de nous rassurer et d’essayer de vaincre le chômage, nous pensons que produire toujours plus fera travailler d’avantage de monde. Mais les mentalités changent petit à petit, on se rend compte que nous n’avons jamais autant détruit la planète que sur ces 50 dernières années, que les conditions de travail ne sont pas toujours respectables et que ce système économique linéaire n’est finalement peut-être pas la meilleure façon de produire.
Le changement n’en est encore qu’à ses débuts mais une économie plus circulaire est en train de naître.
Ce terme a vu le jour en 2007 lors du Grenelle de l’environnement.
C’est un système économique d’échange et de production qui vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer notre impact sur l’environnement. Il s’agit de découpler la consommation des ressources de la croissance du produit intérieur brut (PIB) tout en assurant la réduction des impacts environnementaux et l’augmentation du bien-être.
Voici son schéma qui en sera bien plus simple à comprendre :
D’ailleurs, le 14 octobre 2014, ce terme a été intégré pour la première fois dans le code de l’environnement, dans le texte de loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte.
L’économie circulaire n’en est encore qu’à ses tout début, elle ne demande donc qu’à évoluer et à se mettre en place pour une économie plus respectueuse de la planète.
Alors le ZD dans tout ça ?
Le ZD qui signifie “Zéro Déchet” est un mouvement lancé par Béa Johnson, une française qui vit à San-Francisco. En partant vivre aux Etats-Unis, elle adopte naturellement la grande vie américaine avec toute sa démesure et sa sur-consommation. Un jour, elle doit déménager dans un logement plus petit et en mettant une grande partie de ses affaires au garde meuble, elle se rend compte que sa vie n’est que matérielle et qu’elle peut vivre mieux avec beaucoup moins. Elle revend donc tout ce qui n’est pas indispensable et commence sa chasse aux déchets. Elle en est maintenant à un bocal d’un demi-litre par an !
Aucune réglementation que je connaisse n’y fait allusion mais il y a maintenant des territoires qui sont labellisés “ZDZG”. Ces territoires “Zéro Déchet Zéro Gaspillage” doivent en 3 ans diminuer leur production de déchets grâce à des subventions de l’ADEME.
Et des familles de plus en plus nombreuses prennent conscience de leur impact et du pouvoir qu’elles possèdent de par leur propre consommation ; elles décident de suivre ce mouvement ZD qui consiste à prendre conscience de leurs habitudes de vies et de les changer en réduisant ses déchets afin de vivre plus en harmonie avec notre planète.
Finalement, vivre ZD, ça consiste en quoi ?
Déjà, chaque famille évolue à sa vitesse, selon ses habitudes, ses envies, son lieu d’habitation.
Grâce aux ZD, nous achetons de l’indispensable et moins de neuf, on va se tourner plus naturellement vers l’occasion afin de donner une seconde vie aux objets. Nous allons nous tourner vers du plus local pour diminuer l’impact du trajet et savoir ce que nous achetons, du plus bio pour l’alimentation pour limiter l’utilisation des produits chimiques, du plus naturel pour les produits d’entretien ou les cosmétiques, nous valorisons nos déchets verts par le compostage ou le paillage. Et bien sûr, nous allons favoriser le sans emballage comme le vrac et les emballages recyclables comme le verre. Le ZD, c’est aussi limiter la consommation de plastique qui ne se recycle pas ou très mal… Nous allons tout naturellement réfléchir à la durée de vie d’un objet, de sa conception, de sa consommation d’eau ou en énergie. Nous allons aussi réfléchir aux impacts de nos déplacements.
Et puis le ZD devient un mode de vie, nous allons rechercher des lieux de vacances plus respectueux de l’environnement, ou nous allons organiser des événements (fêtes de familles, fête des écoles…) plus respectueux de la nature en évitant le tout-jetable et en mangeant plus local par exemple.
Si on regarde bien, le ZD est seulement un mode de vie très concret qui reprend tous les points de l’économie circulaire : favoriser le local, acheter plus responsable, faire réparer ou réutiliser nos objets, diminuer ou mieux recycler nos déchets…
Et grâce au ZD, nous retrouvons également un esprit de partage, de communauté, des groupes se forment pour échanger des astuces, des recettes, des bonnes adresses. Nous partageons davantage de temps avec notre famille, nous favorisons l’expérience et les sorties plutôt que le matériel. Nous nous créons des souvenirs et devenons maître de notre consommation tout en diminuant notre impact environnemental.
Sources :
Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales
http://www.toupie.org
wikipedia
http://www.linternaute.com
ADEME
www.consoglobe.com